Déléguer, alléger charge mentale
L'art de s'alléger

Déléguer pour alléger sa charge mentale : une nécessité

Déléguer pour alléger sa charge mentale : une danse à apprivoiser

Déléguer.
Un mot qui semble simple, presque technique.
Mais en réalité, c’est un processus intime, souvent inconfortable… et pourtant indispensable quand on veut retrouver du temps, de l’espace mental et de la légèreté dans son quotidien.

La charge mentale : invisible… mais écrasante

Si tu lis ces lignes, c’est sans doute que tu connais cette sensation : celle d’avoir mille onglets ouverts dans ta tête.
Anticiper les repas, prévoir les vêtements pour l’école, gérer les rendez-vous médicaux, penser aux listes de courses, aux humeurs de chacun… et, en plus, essayer d’avancer dans tes projets personnels.

La charge mentale, dont on parle beaucoup ces derniers temps, c’est cette gestion permanente, silencieuse, de tout ce qui concerne la maison, la famille, l’organisation du quotidien.
Et bien souvent, elle repose sur les épaules des femmes.
Même quand les tâches sont partagées, la responsabilité globale reste souvent féminine : c’est toi qui penses à penser.

Déléguer, c’est quoi au juste ?

Déléguer, ce n’est pas juste demander de l’aide.

C’est transmettre une tâche et la responsabilité qui va avec.
Ce n’est pas dire : « Tu peux m’aider à faire ça ? », mais plutôt : « Je te laisse t’en occuper. »

Déléguer implique :

  • de lâcher le contrôle,
  • d’accepter que ce ne soit pas fait comme toi tu l’aurais fait,
  • de tolérer l’erreur,
  • et de laisser à l’autre le temps d’apprendre.

Et c’est là que ça devient difficile.
Parce que bien souvent, on délègue… mais on garde un œil, une main, une critique.
Ou pire : on reprend tout, en soupirant « Tant pis, je vais le faire moi-même, ce sera plus simple. »
Plus simple sur l’instant, oui.
Mais à long terme, c’est un piège.

Pourquoi est-ce si dur de déléguer ?

Parce qu’on a été socialisées à tout porter.
À anticiper.
À exceller.
On a appris à faire passer les besoins des autres avant les nôtres.

Et puis, soyons honnêtes : on a nos standards.
Nos façons de faire.
Nos exigences… souvent héritées d’une longue histoire, parfois même générationnelle.

Alors, quand l’autre oublie, fait mal, bâcle ou se trompe… on peut exploser.
Et c’est humain.

Déléguer, à qui ?

Il est essentiel de rappeler que la délégation ne concerne pas uniquement les femmes, ni uniquement le cercle familial.

On peut déléguer :

  • à un·e partenaire (dans un sens comme dans l’autre),
  • à ses enfants (selon leur âge et leurs capacités) et réciproquement,
  • à des professionnels : nounou, aide-ménagère, comptable, coach, thérapeute…

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Déléguer, ce n’est pas fuir ses responsabilités.
C’est reconnaître ses limites, et accepter de s’entourer.

Cela demande de dépasser la culpabilité.
Mais c’est souvent une clé pour sortir de l’épuisement : s’appuyer sur les autres, à la maison, au travail, ou ailleurs.

Déléguer, c’est se transformer soi-même

Déléguer, c’est accepter de ne plus tout contrôler.
Et donc, se confronter à ses peurs : celle du chaos, du jugement, du « pas assez bien ».

Mais c’est aussi une immense opportunité :

  • d’alléger sa charge mentale durablement,
  • de créer une dynamique plus équitable dans le couple ou la famille,
  • de transmettre de l’autonomie,
  • et de se recentrer sur ce qui compte vraiment.

Car déléguer, c’est un acte de confiance.
Et aussi, un acte d’amour envers soi-même.

Amour de soi, confiance, respect besoins

Comment commencer à déléguer autrement ?

  • Choisis une tâche précise à confier.
    Par exemple : « Tu gères les repas du mardi soir. »
  • Transmets l’objectif, pas ta méthode.
    Ce qui compte, c’est le résultat – pas la façon d’y parvenir.
  • Accepte les imperfections.
    L’autre ne saura pas tout tout de suite. Et c’est normal.
  • Résiste à l’envie de reprendre.
    Même si ce n’est pas parfait. Surtout si ce n’est pas parfait.
  • Valorise l’effort.

Je remercie toujours mon enfant. Et naturellement, il me remercie aussi.
Il adore les glaces. Alors parfois, je congèle des yaourts avec un petit bâton, juste pour lui.
Je ne lui ai jamais demandé de me remercier. Pour moi – et c’est très personnel – un remerciement doit venir du cœur, avoir du sens.

Un jour, en cherchant un dessert, il m’a dit : « Merci maman d’avoir préparé ces glaces ! »
Je ne m’y attendais pas.
C’était spontané, sincère, et ça m’a profondément touchée.

Cultiver la gratitude, plutôt que la rancune.

Oui, peut-être que tu ne reçois jamais de merci.
Mais ce n’est pas en refusant de remercier l’autre par principe que les choses changeront.

En conclusion

Déléguer, ce n’est pas se débarrasser.
C’est créer une nouvelle façon de vivre ensemble, où tu n’es plus la seule à porter la charge, à penser à tout, à orchestrer chaque détail.

C’est un chemin. Parfois maladroit, souvent chaotique…
Mais profondément libérateur. 🌿

👉 Dans le prochain article : Un protocole pour commencer à déléguer.
Tu n’as pas à tout porter seule. Et c’est ici que ça commence.

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